CIRCUIT
Centre d’art contemporain
9, av. de Montchoisi
(accès quai Jurigoz)
case postale 303
CH – 1001 Lausanne
Tel Fax +41 21 601 41 70
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A propos de Circuit

Modernization

Philippe Daerendinger
Adam Gallagher
Morag Keil
Lawrence Leaman
Kate Mackeson
Sara MacKillop
Marta Riniker-Radich
Richard Sides

Vernissage
Vendredi 18 octobre 2024 à 18h

Ouvert
19.10–23.11.24
Mardi–samedi 14h–18h

Visite commentée
Samedi 19 octobre 2024 à 17h30

Communiqué de presse FR
Press release EN

Plan de salle FR

Dans son livre de 2009 « Capitalist Realism. Is There No Alternative? », l’écrivain et théoricien britannique Mark Fisher décrit le capitalisme dans les pays anglophones – et au-delà – comme totalitaire, conditionnant toutes les strates de l’individu, du travail à la santé et même sa vie amoureuse. Il se réfère au célèbre slogan de Margaret Thatcher de 1980 « there is no alternative » et affirme qu’il est désormais plus facile d’imaginer la fin du monde que la fin du système. Dans son livre, Mark Fisher cite une phrase d’Alain Badiou tirée de son livre pamphlétaire de 2007 « De Quoi Sarkozy Est-il le Nom ? », dans lequel il donne une définition de la modernisation qui anticipe les réformes post-crise financière à venir en Europe ainsi que l’austérité britannique. « La modernisation, dit Badiou, est le nom d’une définition stricte et servile du possible. Ces réformes visent invariablement à rendre impossible ce qui était praticable (pour le grand nombre) et fructueux ce qui ne l’était pas (pour l’oligarchie dominante). » J’ai choisi d’utiliser « Modernization » comme titre de cette exposition, avec le « z » américain tel qu’il apparaît dans le livre de Fisher et en gardant à l’esprit la définition de Badiou. Les œuvres de l’exposition, pour la plupart des sculptures, examinent les circonstances du présent en termes de contraintes et de possibilités. (Philippe Daerendinger)

Pour cette exposition, trois représentations de détails d’intérieurs moisis ont été extraites d’une série plus large de dessins de Marta Riniker-Radich intitulée « Physical Assets Are Always The Last Resort » (Les biens physiques sont toujours le dernier recours). La moisissure, preuve de la négligence des propriétaires, évoque les effets d’une politique économique qui fait grimper la valeur des biens tout en maintenant les salaires et les dépenses publiques à un niveau bas.

La sculpture « Inflation » de Kate Mackeson est un portefeuille surdimensionné en faux cuir marron et cousu à la main. Debout et rabats écartés, dans une pose qui hésite entre promesse et sollicitation, il invite les visiteurs à sonder ses poches vides et fatiguées. Visibles uniquement depuis l’arrière, deux boudins de porte en forme de teckels complètent la sculpture.

Sara MacKillop s’intéresse à la manière dont les calendriers organisent et structurent le temps, à la fois de manière fonctionnelle et décorative. Exposés sur le sol de la galerie, « Wallplanner Bags » évoquent un paysage urbain. Leur échelle est celle d’une ville miniature, une attraction touristique. Sur le mur, MacKillop présente « Blind Books » (« Livres-Stores »), une œuvre fabriquée à partir des essais d’impressions d’anciens projets éditoriaux, découpés et agencés en stores vénitiens.

Morag Keil a mis au point un procédé expérimental de projection vidéo. Un projecteur monté sur le moteur d’une boule disco projette un travelling panoramique construit à partir d’images librement disponibles sur Internet. La vitesse du travelling est synchronisée avec la vitesse de rotation du projecteur de manière à ce que la scène apparaisse immobile sur le mur à chaque passage de la projection. La vidéo montre une scène d’intérieur sommaire: un canapé et deux fauteuils au design bulbeux et futuriste, un tapis, une lampe et, seul élément animé, un chat qui se lèche la patte. Tel un scanner ou un phare, l’écran de lumière qui se déplace dans la pièce révèle la scène à chaque passage.

« Bill & Charlie Tensegrity Structure », la proposition sculpturale d’Adam Gallagher pour Modernization, se compose de deux structures cubiques faites de tiges de ramonage et d’une corde d’escalade de marque suisse. La tenségrité, le principe structurel sur lequel repose la sculpture, est un mot-valise pour « intégrité en tension ». La stabilité de l’ensemble est ainsi obtenue par l’équilibrage des tensions entre les éléments qui le composent.

Les sculptures murales de Lawrence Leaman rappellent à la fois des objets folkloriques et des meubles en kit. Leur taille et leur forme sont déterminées par les dimensions des planches à étagère que l’artiste trouve dans le commerce. Plusieurs œuvres présentées à CIRCUIT ont une finition en deux teintes: imitation chêne et acajou. Les œuvres rappellent le design vernaculaire des centres communautaires et des lieux de culte. La forme ne suit pas directement la fonction, cependant, la valeur d’usage demeure.

Philippe Daerendinger présente « Channel & Focus », une sculpture en forme de barrière. L’objet est construit en versant de la mousse expansive mélangée à de la poudre de maquillage métallique dans des moules construits à partir de trois gabarits de tuyaux : évier, gouttière et eaux usées. Les moulages obtenus sont ensuite découpés et assemblés. L’objet est creux, pour réduire sa masse mais aussi pour créer des entrées et des sorties dans la structure. Dans l’espace du bureau de CIRCUIT se trouvent deux autres œuvres de la série « Amateurs ». Il s’agit de dessins à l’encre et au crayon aquarelle représentant des camionnettes de livraison flanquées du logo d’un orchestre amateur local basé dans la région du Grand Londres.

La pratique de Richard Sides se concentre principalement sur le collage, l’installation et la vidéo, dont il puise les matériaux dans des archives personnelles qu’il met régulièrement à jour. Ses installations ont un aspect lo-fi et sont organisées de manière à permettre aux éléments sonores (souvent des morceaux ou des samples reconnaissables), aux objets, aux images et aux mots de former un réseau de références et de chocs temporels.

Visuel
archive Philippe Daerendinger, 2020

Ce projet est possible grâce au soutien de la Fondation Leenaards.
Soutiens
Ville de Lausanne, État de Vaud, Loterie Romande, Ernst und Olga Gubler-Hablützel Stiftung, Profiducia Conseils SA, Fondation Casino Barrière Montreux


HORS LES MURS:
A l’EAC ( les halles ), Rue Pierre Péquignat 9, CH–2900 Porrentruy

A cappella
Fanny Adriana Dunning, Maria Esteves, Nolan Lucidi, Julie / Julot Wuhrmann
avec la participation de Mathilde Dam Hansen

Ouvert
29.09–17.11.24, Jeudi 17h30–19h30, Samedi 10h–12h et 13h30–17h30,
Dimanche 13h30–17h30, Samedi 09.11 et Dimanche 10.11 10h00–17h30


Vernissage le vendredi 18 octobre 2024 à 18h00
Ouverture du 19 octobre au 23 novembre 2024

Mardi–samedi 14h–18h

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