Exposition d'un soir
Samedi 5 juin 2010
20h00 Vernissage du livre LA DANSE DU BOUCHER.
20h30 Projections:
- Rounds
Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, 2001, 7 min. 30
- LIEUX D'ETRE (Lausanne, Athènes & Istanbul)
Marika Zisyadis, 2010, 43 min.
- The Lost Film
Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, 2003, 42 min.
On revient là où ça fait mal
Des spectres bien-aimés, chéris, collaborent au travail de Joana Hadjithomas et Kalil Joreige. Des spectres théoriques qui, sans relâche, errent autour des images des artistes libanais invités par Marika Zisyadis et Circuit.
Comme acte de résistance, ils opposent au document performant, un regard avec des trous, questionnant l'intimité d'une société libanaise teintée d'amnésie d'après-guerre. THE LOST FILM et ROUNDS se construisent autour d'événements inaccessibles.
Marika Zisyadis, artiste greco-suisse traite ses spectres comme des amis de longue date. Par superstition, elle a attiré une femme, Sol, dans la ville de son enfance sur les ruines d'un amour passé.
LIEUX D'ÊTRE (Lausanne, Athènes & Istanbul)
est la traduction montée d'une immersion de quelques mois dans des pays inconnus mais paradoxalement familiers. A la poursuite des racontars obsédants qui composent une architecture familiale, Marika Zisyadis va et vient, modelant des témoignages de personnages fictifs pour créer une nouvelle histoire en creux.
"Un homme qui prend un bloc de marbre du trottoir pour se façonner des petites armes. Un autre grand, long, un masque à gaz de la deuxième guerre sur le visage, en habits de guerrier descend la rue et me regarde droit dans les yeux.
Tiens, la jupe à fleurs de cette dame m'étonne."
Ce programme de projections sera accompagné d'un nouveau projet d'édition, réalisé à compte d'auteur, LA DANSE DU BOUCHER.
Il réunit des images enregistrées à Athènes entre 2008 et 2009.
"Athènes, en été, tâche blanche dans mon oeil, une persistance, un trou. Son intérieur peint en noir apparemment crasseux demande un peu de temps, de lentes déambulations pour se séparer d’une certaine cruauté."
"Le silence m'obsède. Le monde sans lumière. Les cinémas fermés, le langage des formes. Quel rapport entre la forme blanche d'un objet incongru emballé à l'aéroport et l'horizon changeant du ciel?"