Avec:
Olivier Genoud
Nicolas Savary
Architecte et plasticien de formation, Nicolas Pages a publié un premier ouvrage intitulé Je mange un œuf aux éditions écal, Lausanne en 1997, puis Les Choses communes en 2001, et Septembre en 2002, aux éditions Flammarion, Paris. Ces trois ouvrages forment une trilogie.
Île, titre de l’exposition de Nicolas Pages à circuit, est aussi le nom de l’une de ses sculptures (île n°1). Celle-ci prend comme modèle un élément de décoration habituellement placé dans les aquariums; petit rocher insolite qui une fois agrandit et recouvert de peinture nacrée révèle des formes et colorations suggestives.
Installation associant divers médiums tels que sculpture, photographie, projection vidéo, avec toujours comme possibilité de lecture, un jeu entre immersion et émersion, à l’image de cette peinture murale représentant de manière hyperréaliste des galaxies lointaines basculant dans une abstraction pointilliste et colorée.
« IMPOSSIBLE POUR TOUJOURS » est un slogan du catalogue Ikea. C'est aussi le titre que donna Olivier Genoud en 1987 à l'une de ses premières réalisations inspirées par la célèbre entreprise de design. Depuis cette date, son travail se nourrit et s’inspire d’images issues de catalogues de meubles qu' il réinterprète au travers de dessins et d’objets.
Pour l’exposition à circuit, Olivier Genoud présente une série de sculptures et de caissons lumineux accompagnés du texte « Billy », sérigraphie éditée en affiche par circuit.
« Billy », diminutif qui signifie bon marché en langue allemande, est le nom d’une bibliothèque vendue à plus de 50 millions d’exemplaires par la société Ikea. C’est également le nom du principal protagoniste du texte, un nom banal, sans importance, sans volume ni relief. Ce personnage vit dans un futur proche, il roule, il erre, il se promène à travers le monde, puis disparaît.
Le texte présenté sur une seule page, forme un seul morceau, un seul bloc, sans chapitre, sans séparation et sans fragmentation : il ne peut pas être rangé dans une bibliothèque Ikea. Ce genre de présentation permet une lecture proche du cut-up de Brion Gysin. « Billy » est une longue narration linéaire. Le style d’écriture, fortement influencé par les romans de sciences-fictions et tout particulièrement par les textes cyberpunks (habituellement considérés comme des productions de seconde zone), permet une approche sans prétention et en totale liberté.
Nicolas Savary présente trois photographies issues d’une nouvelle série réalisée lors du salon de l’automobile en mars 2003, intitulée «Crazy cars ».
Produites à l’aide du sténopé, ces images représentent des voitures installées sur des dispositifs rotatifs. Le mouvement, décomposé par un temps de pause important, imprime un ballet de formes spectaculaires et évacue par ce biais toute présence humaine des images.
Cette présentation fait écho à l’intervention de Nicolas Savary dans l’insert du Kunstbulletin n°4 du mois d’avril 2003.