Vidéo CIRCUIT @ XIPPAS
Galerie Xippas
108, Rue Vieille Du Temple, Paris, 75003 France
t. +33 (0)1 4027 0555 f. +33 (0)1 4027 0716
www.xippas.net
Exposition du 25 avril au 30 mai 2015
Vernissage le samedi 25 avril à partir de 15 heures
liste des pièces
C’est lors de la double exposition en mai 2014 de l’Américain Michael Scott à Circuit et à la galerie Xippas de Genève que cette dernière décidait d’inviter le collectif lausannois à réaliser une exposition dans son espace rue Vieille du Temple à Paris.
Circuit invitait Renos Xippas à se joindre à son dîner de vernissage, un couscous sans invitation, convivial et spontané. Une attitude fraiche et simple dans laquelle le galeriste reconnut une manière de « faire de l’art » correspondant à ses convictions.
Dans son attention portée à Circuit, Renos Xippas a senti le pouls de l’association. Une organisation d’artistes dont chacune des pratiques pourtant bien singulière, se rejoint dans une attitude de recherche partagée.
Or ces derniers ne s’exposent pas par ce biais, James, Circuit et le Freistilmuseum est une des rares expositions des artistes au nom de l’association.
L’association – dans sa forme actuelle : Caroline Anderes, Natacha Anderes, Mathilda Angullo, Luc Aubort, Delphine Coindet, Philippe Decrauzat, Nicolas Eigenheer, Gilles Furtwängler, David Hominal, François Kohler, Damián Navarro et Didier Rittener – se forme en 1998.
En dix-sept années d’existence, Circuit a fédéré autour de lui un réseau important d’artistes suisses et internationaux. De Steven Parrino, Catherine et Nicolas Cérésole, Blair Thurman, Stéphane Dafflon à de très jeunes artistes, la programmation de Circuit est à l’image de ses membres, riche dans sa diversité.
Les projets menés par Circuit ont façonné une alternative artistique pointue et intrépide devenue incontournable dans le paysage de l’art contemporain vaudois.
Attachée à expérimenter des modes d’appréhension inédits de l’objet artistique, l’association s’est depuis ses débuts rapprochée de la figure de Christoph Gossweiler. L’artiste est l’un des initiateurs du Freistilmuseum : une collection de collections d’objets, une base de données bi et tridimensionnelle alimentée par la production matérielle du XXème siècle. Abstraction faite du distinguo entre production de masse et œuvre d’art, le Freistilmuseum apparaît comme garant de la matière première qui a singularisé l’art du XXème siècle. Un art où l’objet manufacturé a intégré la palette du maestro pour se tourner vers l’Homme dans ses différentes tribulations.
Si la jeunesse de la carrière de Gossweiler est associée à celles d’un John Armleder ou d’un Olivier Mosset, il abandonne assez vite ses pairs néo-géo pour un projet plus expérimental, sociologique et politique. En mettant en place le concept de Freistilmuseum (musée en nage libre), se profile un travail en retrait, une pratique de l’ordre du commentaire, désarçonnant à la fois le système du marché de l’art mais aussi la pratique même de l’exposition. Le Freistilmuseum infiltre ses propositions comme une glose discrète susceptible de souligner, accompagner ou mettre en doute des raisonnements d’expositions, évacuant complètement la notion de signature.
Le Freistilmuseum a, au fil des ans, participé de la position et de l’éthique de la programmation de Circuit: une mise en place de projets ambitieux, généreux et cohérents dans la volonté de se soustraire d’un maximum de compromis.
Pour James, Circuit et le Freistilmuseum, des téléphotos de presse (collection privée), ainsi que des télécommandes de la collection Circuit, sont insérées comme une passerelle vers l’exposition – Impact Art Vidéo 74 – en place dans le Centre d’art de Lausanne. Un pont qui fédère et lie les pièces montrées à la galerie Xippas, réflexions hétéroclites mises en commun pour la construction d’un nouvel objet.
Le recours au Freistilmuseum par Circuit vient fermer la boucle de l’invitation de la galerie Xippas. L’exposition apparaît comme une imbrication de trois formats artistiques. Une circulation entre la galerie, l’artiste run space, et le musée résistant.
«le Freistil cherche à redessiner les frontières entre les différents champs visuels tout en travaillant à les mettre perpétuellement en résonnance. » Julie Enckell Julliard.
La chaîne que constitue James, Circuit et le Freistilmuseum met en exergue trois positions quant à l’art contemporain, une démonstration optimiste articulée en va-et-vient sans circonscription.